Les grands médias français et européens se sont livrés au cours des dernières semaines à un véritable pilonnage contre le gouvernement grec. En France, comme cela fut le cas en 2005, la campagne médiatique pour le "oui" a donné lieu à une surenchère jouant sur les peurs, les amalgames et les contre-vérités.
Comme en 2005, le peuple a voté. Comme en 2005, on ne peut que constater le gigantesque fossé entre l'expression de la souveraineté populaire et les grands médias dominants.
Alors qu'il y a dix ans de nombreux éditorialistes avaient semblé vouloir en tirer quelques leçons , n'est-il pas aujourd'hui possible, après cette nouvelle expérience, de véritablement réfléchir à la manière de donner à voir, à entendre et à lire, les propositions responsables et porteuse d'espoir du gouvernent grec. Et avec lui, de toutes celles et ceux qui proposent des solutions et des perspectives pour l'Europe.
C'est comme en 2005 la victoire de la démocratie et la défaite de l'arrogance et la brutalité d'un trop grand nombre de médias ; une brutalité qui a donné la nausée tant la charge contre Syriza et le peuple grec a été violente et continue.
Il y a dix ans avec le NON français, nous étions entrés dans une période où l'avenir des peuples européens demande un débat de fond, pour comprendre, décrypter, analyser. Le peuple Grec vient de la plus belle des façons rappeler, que ce que l'on n'entend pas à la télé et à la radio, peut trouver un écho retentissant dans les urnes.
Olivier Dartigolles,
Porte-parole du PCF
Conseiller municipal de Pau