Je me suis rendu hier matin aux commémorations du 8 mai 1945 en compagnie de ma collègue Marine Tondelier.
J'en reviens avec l'étrange sentiment que le sens de cette journée du souvenir est perverti par le commentaire très personnel de l'inévitable colonel Jacques Ronfort, chargé, comme tous les ans, de lire le message de la secrétaire d'Etat aux anciens combattants.
Durant la lecture du message de Mme Darrieussecq, Marine Le Pen (qui avait retrouvé l'adresse d'Hénin-Beaumont sur son GPS) n'a pas pu s'empêcher de réagir à l'évocation de la construction européenne née du souci de préserver la paix sur notre continent.
La députée RN a visiblement préféré le discours du colonel Ronfort, affirmant sans ciller "si vis pacem, para bellum" ("si tu veux la paix, prépare la guerre"), dénonçant les idéologies en s'appuyant sur Soljénitsyne, fustigeant "l'idéologie matérialiste et l'idéologie économico-financière" avant de citer Hélié Denoix de Saint-Marc et le général Bigeard et de terminer par un vibrant hommage aux "vieilles nations".
On a les références qu'on peut...
Le discours du colonel Ronfort était un discours politique nationaliste pas un discours digne d'une commémoration du 8 mai. C'est choquant et inacceptable.