David Noël, Marie-Serge Opigez et leurs camarades Michel, Dominique, Sandy, Joël, et tous les autres ont distribué un millier d'exemplaires de leur lettre ouverte aux électeurs de gauche et plusieurs centaines d'exemplaires de Liberté 62.
Notre pétition contre les franchises médicales et la TVA sociale a obtenu plus de 300 signatures, preuve que les habitants d'Hénin-Beaumont se sentent concernés par les réformes Sarkozy, des réformes qui s'attaquent aux plus modestes, aux usagers de la sécu culpabilisés pendant que les riches bénéficient de 14 milliards d'euros de réductions d'impôts...
Comme l'année dernière, nous avons pu nouer de nombreux contacts et nous avons enregistré trois nouvelles adhésions, qui confirment le dynamisme de notre section.
Nous avons croisé de nombreux responsables politiques venus nous saluer ou discuter avec nous : Daniel Duquenne et Georges Bouquillon étaient accompagnés de Francis Cottard, de l'UMP. Eric Mouton pour le PRG, Jean-Marc Bureau et Marie-Claude Duchateau pour les Verts, Pierre Ferrari et ses amis du MJS sont aussi venus nous saluer et évoquer les derniers rebondissements politiques.
A midi, pendant que nous étions en train de manger des sandwichs, c'est Jean-Marie Monka qui est venu nous dire bonjour et casser la croute avec nous. Dans l'après-midi, Alain Alpern et Stella Duneufjardin se sont arrêtés à notre stand ; tous deux se félicitent évidemment du succès de la conférence de Fraternité, qui avait lieu vendredi soir à la Salle des Fêtes.
Dominique Watrin et Bernard Czerwinski sont également passés à notre stand en fin d'après-midi. Les deux élus ont discuté avec les militants communistes héninois, avant de poursuivre leur balade sur la braderie.
Personne ne pouvait manquer Marine Le Pen et Steeve Briois : flanquée de gardes du corps aux costumes sombres, lunettes noires, crânes rasés et mines patibulaires, Marine Le Pen faisait peur. A l'avant du cortège du Front National, un jeune du FNJ, la main collée sur l'oreillette, donnait des ordres à son service d'ordre.
Une militante du PC partie se promener avec une amie dans une rue adjacente raconte : "J'ai croisé le FN. Ils font vraiment peur. Le type en avant de leur cortège m'a reconnue, il avait une oreillette, il a dit un mot dans le micro de son téléphone, je l'ai entendu dire "Celle-là, je l'ai déjà vue, c'est une gauchiste". On se serait cru dans un film. Pour qui ils se prennent ces types ? C'est incroyable d'avoir besoin de gros bras pour se balader sur une braderie. Je n'ai jamais vu ça. C'est la milice ! Ils font vraiment peur..."
Un témoignage corroboré par notre camarade Joël Copin, présent sur notre stand et qui faisait signer des pétitions contre les franchises médicales : "Je me suis avancé vers Marine Le Pen pour lui proposer de signer la pétition contre les franchises médicales, pour voir ce qu'elle allait dire. D'un seul coup, je n'ai plus vu clair, deux espères d'armoires à glace à l'air sombre s'étaient mis devant moi, menaçants."
Dans la soirée, on apprenait qu'un incident avait opposé la candidate du FN et son service d'ordre à deux individus, au Café de La Paix. L'annonce m'a à moitié surpris. Plus d'un Héninois doit se sentir en territoire occupé à la vue de Marine Le Pen et de son escouade de gardes du corps et je comprends qu'il y ait des réactions de colère, même si rien ne peut justifier des actes de violence.
J'attends maintenant avec impatience l'article de Steeve Briois prévu demain, sur "l'accueil exceptionnel" de Marine Le Pen. Un grand moment de rigolade en perspective à en juger par le nombre de flyers du FN jetés par terre ou arrachés au passage du cortège de Marine Le Pen.
Qui peut croire que les Héninois et Beaumontois pourraient voter, en mars 2008, pour des gens qui sèment la peur et provoquent des incidents partout où ils passent avec les gros bras de leur service d'ordre ? Marine Le Pen n'est pas la bienvenue à Hénin-Beaumont.
Sur l'échelle de la nullité politique, employer des gardes du corps se classe à peu près au même niveau que fracturer le local d'un opposant politique pour fouiller dans ses dossiers...
Ce qui est vrai, c'est que les Héninois et Beaumontois espèrent une alternative politique à gauche. Cette alternative politique, le PCF, qui travaille au rassemblement de la gauche depuis des semaines, est en train de la construire.