
Ces résultats sont à prendre avec des pincettes. L'échantillon représentatif de 504 sondés laisse de la place à une importante marge d'erreur ; un sondage portant sur un millier de personnes aurait été nettement plus fiable.
Il reste que le sondage de l'IFOP permet de dégager des grandes tendances.
Avec 39 % des intentions de vote, la liste de rassemblement de la gauche PS-PCF-PRG-MRC-MJS conduite par Gérard Dalongeville et Marie-Noëlle Lienemann se classerait en tête. C'est une bonne nouvelle et le signe que la dynamique de rassemblement de la gauche porte ses fruits.
Le Front National, avec 31 %, est relativement haut. Si je n'imagine pas le FN monter à 40-45 % des voix compte tenu de la concurrence de l'Alliance Républicaine, le FN peut très bien monter à 35 % des voix au premier tour. Autant dire que l'écart est très faible entre la liste de rassemblement de la gauche et celle du FN.
Les militants des partis de gauche doivent poursuivre et amplifier la mobilisation pour arriver nettement en tête au premier tour de l'élection.
Troisième force en présence, l'Alliance Républicaine de Daniel Duquenne est créditée de 15 % des intentions de vote, un chiffre auquel il faut ajouter les 3 % des Verts qui viennent de rejoindre l'équipe de l'ancien secrétaire de section du PS. Là aussi, on peut imaginer que l'Alliance Républicaine conserve une marge de progression et pourrait atteindre le seuil des 20 % des voix.
Interrogé sur France 3, Daniel Duquenne a fait part de son étonnement quant au score de la liste de rassemblement de la gauche, expliquant, comme à son habitude, que Gérard Dalongeville est impopulaire. Ce faisant, Daniel Duquenne commet l'erreur de personnaliser le débat, ce qu'il fait depuis le début de la campagne. L'élection municipale ne sera pas un plébiscite pour ou contre Gérard Dalongeville ; Gérard Dalongeville incarne un rassemblement de partis de gauche qui dépasse la personne du Maire. Les partis de gauche sont les seuls, aujourd'hui, à défendre un ambitieux programme de transformation sociale, ambitieux en terme d'emploi, de logements, de services publics...
L'UMP, enfin, est créditée de 9 % des intentions de vote et la LCR, qui n'est pas sure d'aller jusqu'au bout, de 3 % des intentions de vote.
Au second tour, la liste de rassemblement de la gauche remporterait l'élection avec 58 % des voix en cas de duel avec le FN, crédité de 42 % des suffrages. En cas de triangulaire, ce qui paraît aujourd'hui très probable, la liste d'union de la gauche obtiendrait 45 % des voix contre 31 % au FN et 24 % à l'Alliance Républicaine. Il serait cependant très étonnant que le FN ne récupère pas au moins une partie de l'électorat de l'UMP.
Au terme de ce sondage, nous n'avons qu'une seule certitude, c'est qu'il n'y a pas de certitude. Photographie à un instant T de l'opinion publique, le sondage publié hier dans La Voix du Nord conforte, en tout état de cause, les communistes héninois.
La liste de rassemblement de la gauche rassemble près de 40 % des électeurs héninois et le FN peut être battu le 16 mars. Il reste que le danger frontiste est plus réel que jamais. Tous ensemble, à nous de le conjurer en votant pour la liste de l'union de la gauche dès le 9 mars.