Cependant, le résultat marque une défaite de la droite. L'UMP, malgré l'augmentation du nombre de sièges de 331 à 343, passe de 159 à 147 sièges. Ses alliés du groupe Union Centriste perdent un siège et les radicaux valoisiens du groupe RDSE en perdent 3. Parallèlement, le PRG progresse et passe de 7 à 10 sièges. Il pourrait constituer un groupe distinct du RDSE avec des socialistes dissidents comme Michel Charasse ou avec Jean-Pierre Chevènement, élu dans le Territoire de Belfort. Le PS, avec un gain de 21 sièges, en détient désormais 116.
La progression de la gauche aurait pu être encore plus importante. L’attitude hégémonique du Parti socialiste à l’égard de toutes les composantes de la gauche a ainsi empêché quelques belles victoires sur la droite.
Concernant le PCF, deux sénateurs étaient sortants, Gérard Le Cam, Sénateur des Côtes d’Armor, a été réélu dès le premier tour, et Robert Bret, Sénateur des Bouches-du-Rhône, qui ne se représentait pas. C’est Isabelle Pasquet qui devient Sénatrice des Bouches-du-Rhône. Et le PCF gagne un nouveau siège avec Mireille Schurch qui devient Sénatrice de l’Allier. Ce scrutin marque donc le retour du Parti communiste dans l'Allier qui est, certes, l'un de ses départements de prédilection, mais où, lors des dernières élections sénatoriales, la droite avait raflé les deux sièges.
Ce bon résultat permet au PCF, outre le fait de gagner une nouvelle sénatrice, d’entrer dans les annales de la cinquième république. En effet, le groupe communiste et républicain du Sénat sera désormais composé de onze hommes et de douze femmes, soit une majorité de femmes, ce qui n’est jamais arrivé dans toute l’histoire des groupes parlementaires de la Cinquième République.