Un certain Briois Steeve était d’un tout autre avis en septembre, après que j’aie signifié à Gérard Dalongeville et à Jean-Pierre Chruszez, dans le bureau du maire, que je ne retirais pas mes propos à France 3 sur leur responsabilité dans la hausse des impôts, que je ne croyais pas au prétendu soutien du PS dont ils se targuaient pour sanctionner Pierre Ferrari et que je restais solidaire du MJS, quitte à ce qu’on me retire ma délégation, ce que j’aurais considéré comme un casus belli à l’encontre du PCF.
« Ferrari s’est vu officiellement retiré sa délégation d’adjoint au maire. […] Selon nos informations, David Noël se serait vanté, en petit comité, d’être solidaire de son "camarade" ». (Blog FN, 19-09-08)
Deux semaines plus tard, alors que j’avais réitéré mes propos lors d’une réunion de bureau municipal et d’une réunion de groupe transformées en tribunal politique, je me suis rendu en bureau municipal sans y avoir été convié pour affronter mes accusateurs.
J’avais répondu un peu plus tôt dans l’après-midi à une interview de Stéphanie Maurice parue sur le site de Libé Lille et qui a suscité la fureur de Gérard Dalongeville, qui en a été rapidement prévenu par quelqu’un de son cabinet.
Sortant du bureau municipal, Gérard Dalongeville est réapparu quelques minutes plus tard, ivre de rage, en brandissant l’article de Libé Lille. Il y était notamment écrit que :
« David Noël, communiste et adjoint à la culture, a la même position. Il pointe du doigt certaines dépenses excessives, comme, dit-il, "l'achat de 70 bacs à fleurs à 3 200 euros pièce". Et insiste : "Un accord d'union a été signé, je ferai entendre la voix des communistes, et des 10 % de la population qui a voté pour nous". » (Libé Lille, 30-09-08)
Le lendemain et le surlendemain, Briois Steeve, décidément en désaccord avec Steeve Briois à propos de mon « soutien sans faille » à Gérard Dalongeville, racontait l’anecdote sur son blog :
« David Noël, adjoint communiste au maire d’Hénin-Beaumont, a été démissionné de ses fonctions hier soir en bureau municipal. (Blog FN, 01-10-08) […]
David Noël est sorti KO de ce bureau municipal où il n’était pas convié ! Il s’est invité et à provoqué la fureur de plusieurs élus dont Duberger et Deshayes. (Blog FN, 02-10-08)
[…]
Au cours d’une soirée particulièrement tendue et haineuse, plusieurs adjoints ont exigé la tête du leader communiste. Gérard Dalongeville a retiré les délégations de David Noël en raison d’un article paru sur le blog de LibéLille. (Blog FN, 01-10-08)
[…]
A la suite d’un échange particulièrement vif, Gérard Dalongeville lui a signifié le retrait de sa délégation par oral. (Blog FN, 02-10-08) »
Steeve Briois aurait-il une double personnalité ? L’explication est sans doute plus prosaïque. En septembre et en octobre, le leader frontiste voulait prouver que l’alliance constituée autour de Gérard Dalongeville par réflexe antifasciste n’était en réalité qu’une union de façade prête à exploser, ce en quoi il avait d’ailleurs parfaitement raison, seul l’antifascisme explique notre alliance conjoncturelle avec les amis de Gérard Dalongeville.
Comprenant aujourd’hui que son plus grand risque réside dans la constitution d’un nouveau front républicain constitué de gens intègres et qui combattra à la fois le système Dalongeville et le Front National, Steeve Briois cible dorénavant les principales figures de cette union qu’il craint par-dessus tout sans se rendre compte que ses attaques d'aujourd'hui viennent contredire ses critiques d'hier.
De deux choses l'une, ou j'ai toujours manifesté un "soutien sans faille" à Gérard Dalongeville (et ce n'est évidemment pas le cas !) et dans ce cas, les articles de Steeve Briois étaient de mauvaise foi en septembre dernier, ou l'union de la gauche derrière Gérard Dalongeville était une union de façade et Steeve Briois, perspicace en septembre, est de mauvaise foi aujourd'hui.
Les Héninois et Beaumontois ne sont évidemment pas dupes de la stratégie assez transparente du leader local du FN. Nous nous attendons donc à ce que dans les semaines à venir, les attaques de l’extrême droite redoublent de mauvaise foi.