
Créé le 30.06.09 à 07h40 |
ELECTIONS - Au lendemain de la percée du FN à Hénin-Beaumont, un front républicain se met en place...
Gueule de bois. Au lendemain de la percée du FN au premier tour des municipales à Hénin-Beaumont, la constitution d'un «Front républicain» a donné des maux de tête à une partie des perdants du scrutin. Et en premier lieu à la liste MJS-PS-PCF-MoDem conduite par Pierre Ferrari.
Rapidement, le Parti Socialiste avait pourtant appelé «tous les républicains à se rassembler derrière la liste conduite par Daniel Duquenne», le candidat divers gauche arrivé deuxième dimanche soir (20,2 %). De même pour l'UMP, par la voix de son patron Xavier Bertrand et de sa tête de liste, Nesredine Ramdani, crédité de 4,3 % des voix. Régine Calzia, des Verts (8,5 %), avait également souhaité dès dimanche soir un « rassemblement autour de Daniel Duquenne ».
Sauf que ce dernier n'a pas la même conception du rassemblement : là où les Verts et Pierre Ferrari entendaient fusionner les listes, Daniel Duquenne souhaitait un simple désistement en sa faveur. Et sa position n'a pas varié d'un iota dans la journée. «Nous bénéficions du soutien total de tous les appareils politiques de gauche comme de droite, qui représentent 60 % des voix exprimées dimanche. Nous pouvons battre le FN», affirme Daniel Duquenne.
Mais pour Régine Calzia, ce n'est pas si simple. « Avec seulement 20 % des voix, Daniel Duquenne doit créer une dynamique de second tour s'il veut gagner. Sinon, je crains que certains de nos électeurs ne se déplacent pas.» De fait, avec un retard sur le FN de 2 183 voix sur 11 402 votants, Daniel Duquenne ne peut pas se permettre de ne pas faire le plein. Mais lui pense plutôt à conserver un message « clair » auprès de ses électeurs, qui ont rejeté les «errements du passé». «S'il perd, il en portera seul la responsabilité», prévient Christine Coget (MoDem), ancienne colistière de Daniel Duquenne. «C'est sa stratégie, j'espère pour Hénin-Beaumont qu'elle sera gagnante», commentait pour sa part Pierre Ferrari, hier soir. Pas rancunier, il promettait de faire campagne «pour faire gagner Daniel Duquenne et les Héninois» dès ce mardi matin. Au moment où la liste Duquenne sera déposée en sous-préfecture de Lens.
Olivier Aballain