L'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine a été mis en examen mercredi pour abus de biens sociaux, dans le volet financier de l'affaire Karachi, soupçonné de malversations financières dans deux contrats d'armement, Agosta et Sawari II, a annoncé son avocat.
Entendu par le juge Renaud van Ruymbeke au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, il a été placé sous contrôle judiciaire lui interdisant notamment de quitter le territoire français, a précisé Me Ludovic Landivau.
En juillet dernier, le site Mediapart annonçait que le milliardaire franco-libanais, conseiller occulte et financier du sarko-balladurisme avait joué un rôle d’intermédiaire intéressé au moment de l’affaire de vente d’armes au Pakistan avec rétrocommissions éventuelles à la clé dans l’escarcelle de la candidature Balladur-Sarkozy à la présidentielle de 1995, puis de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. L’homme serait au centre d’un réseau où l’on retrouve le chef de l’État, mais aussi Brice Hortefeux, Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, Dominique Desseigne, patron du Fouquet’s, et Claude Guéant. Une enquête judiciaire a été ouverte autour de Ziad Takieddine pour manquements aux obligations déclaratives et suspicion de blanchiment.
L'attentat de Karachi en 2002 a provoqué la mort de 14 personnes, dont 11 employés français de la Direction des constructions navales.
Source : L'Humanité.fr
Mercredi 14 septembre 2011