Le dispositif pour permettre à l'AR de garder le pouvoir se met tout doucement en place. L'Alliance Républicaine de 2008, qui regroupait la section socialiste historique de Daniel Duquenne, l'association Civisme et Transparence de Georges Bouquillon et Christine Coget, des dissidents de l'UMP et qui bénéficiait en 2008 du soutien du MoDem et des Verts a vécu. En 2009, le MoDem figurait sur la liste Un Nouvel Elan pour Hénin-Beaumont tandis que les Verts faisaient leur propre liste.
Réduite aux amis de Daniel Duquenne et de Georges Bouquillon, l'Alliance Républicaine a fait le choix de rejeter dans l'opposition les militants locaux MJS, PC, Verts, MoDem et de constituer un dispositif qui donne l'illusion du rassemblement.
Pour ce faire, Georges Bouquillon, le stratège de l'AR, a imaginé une stratégie d'alliance avec le PS, le MRC et le PRG appelés à soutenir la majorité actuelle et la future liste dont l'AR sera l'ossature aux prochaines municipales.
Profitant sans aucun scrupule de la maladie de Daniel Duquenne, Georges Bouquillon est retourné dès le mois d'octobre au MRC derrière Jean-Marie Alexandre, le parrain politique de Dalongeville qu'il a soutenu jusqu'à son incarcération. Il faut dire que Jean-Marie Alexandre et Gérard Dalongeville ont beaucoup de choses en commun à commencer par le clientélisme, le goût pour la manipulation et les coups tordus, le mépris des militants et la gestion douteuse. Depuis des mois, Jean-Marie Alexandre est sur la sellette en raison de sa gestion controversée de La Vie Active, dont Gérard Dalongeville a été salarié sans que la justice ait pu jusqu'à présent prouver qu'il aurait bénéficié d'un emploi fictif.
Alors que Jean-Pierre Policante, le président légitime du comité local MRC participait à la constitution de la liste Un Nouvel Elan pour Hénin-Beaumont et dénonçait les méthodes troubles de son président départemental avec le soutien de Jean-Pierre Chevènement, Jean-Marie Alexandre a monté un comité MRC fantoche confié à un des pires dalongevilliens, Richard Gonzales, un élu incapable dont l'obsession était de nous virer Marie-Noëlle Lienemann, Pierre Ferrari et moi. Gonzales est devenu adjoint quand Pierre Ferrari a été démis de ses fonctions pour opposition, il a voté sans complexe le budget truqué de Dalongeville et a voté pour nous démettre de nos fonctions d'adjoint Marie-Noëlle et moi la veille de l'arrestation de son gourou.
Bombardé responsable de circonscription du MRC, Georges Bouquillon a donc Gonzales comme lieutenant et d'après nos informations, il a tenté de le faire rentrer à l'AR. Une petite majorité d'adhérents de l'AR aurait refusé. Jusqu'à quand ?
Pour le PRG, Georges Bouquillon, toujours lui, drague depuis des mois Eric Mouton, qui s'est retrouvé invité à la commission tramway. Bouquillon s'est également rapproché de Jean-Michel Grison, ex bras droit de Gérard Dalongeville, condamné dans l'affaire de la Carpe héninoise et qui est devenu le nouvel homme de confiance de Georges Bouquillon au point que le 4ème adjoint avait pensé à lui confier un poste au cabinet du maire. Extrêmement bavard, Jean-Michel Grison est le lien entre Eric Mouton, Georges Bouquillon et Bruno Bilde, le bras droit de Steeve Briois et la tête pensante du FN local.
Le dernier élément du puzzle est le plus important stratégiquement pour l'Alliance Républicaine. Daniel Duquenne et Georges Bouquillon se sont rapprochés du PS au cours de la campagne municipale de 2009. Comprenant que Pierre Ferrari serait moins manipulable que Daniel Duquenne, Daniel Percheron a ordonné à la fédération PS 62 de soutenir la liste de l'AR aux municipales, malgré le soutien de Martine Aubry à la liste Un Nouvel Elan pour Hénin-Beaumont. La fédération PS 62 a tout fait pour qu'il n'y ait pas de fusion de liste entre les deux tours. Mais Catherine Génisson est coincée. A qui confier les clés de la section PS ? Membre du Bureau fédéral du PS 62, membre du Bureau National du MJS, tête de liste soutenu par le PS et par Martine Aubry, Pierre Ferrari est incontournable à Hénin-Beaumont, de même qu'Alain Alpern, ex conseiller régional, sérieux et efficace, qui a mené avec détermination le combat contre Mellick sur Béthune et contre Dalongeville sur Hénin-Beaumont. C'est justement ce que Percheron leur reproche...
Le PS 62 aurait donc décidé de confier les clés de la future section PS à quelqu'un de l'AR. Après l'hypothèse Brigitte Duquenne qui avait la faveur de Philippe Kemel, mais aurait fait vraiment trop népotisme, plusieurs candidats se sont déclarés. Rachid Lasri, collaborateur de Jean-Pierre Corbisez, a les faveurs du président de l'agglo. Face à lui, un ticket Micheline Rudi-Roger Lenfle bénéficie du soutien du député Albert Facon. Adjoint aux travaux de 2001 à 2008 puis vice-président de la CAHC de 2008 à 2009 en charge de la valorisation des déchets, Roger Lenfle était un des élus les plus proches de Dalongeville. Comme Richard Gonzales, Micheline Rudi et Roger Lenfle ont soutenu Gérard Dalongeville jusqu'au bout, voté son budget truqué de 2009 et voté pour virer les élus critiques. Tous les deux ont été exclus du PS pour un an, une santion bien légère pour avoir soutenu un maire accusé de corruption et participé au lynchage d'une ancienne ministre députée européenne. Réintégrés discrètement, ils se sont mis au service d'Albert Facon.
C'est bien évidemment la députation qui est en jeu et le poids de la section PS d'Hénin risque d'être déterminant dans le vote interne des adhérents socialistes.
Un troisième homme pourrait les départager. On parle de plus en plus de Pascal Macq, secrétaire du syndicat FO de l'hôpital Charlon et l'homme de main de Claude Chopin. Pilier de la section radicale-socialiste de Chruszez, Pascal Macq a été un des plus fidèles dalongevilliens. En réunion de section PRS, cet inconditionnel de Dalongeville et Chopin était un des plus haineux envers Marie-Noëlle Lienemann et Pierre Ferrari. D'après nos informations, c'est lui qui pourrait devenir le nouveau secrétaire de section du PS local avec la bénédiction de Georges Bouquillon.
L'AR de 2008 est morte et bien morte. Le fossoyeur s'appelle Georges Bouquillon. Le futur premier adjoint a subjugué ses adhérents et créé des fractures insurmontables à force de mépriser les vrais républicains et de se tourner vers des Alexandre, des Gonzales et des Macq. Il y a quelque temps, Bouquillon faisait l'éloge sur son blog, pour la deuxième fois, du livre consternant de Jean-Pierre Chruszez. Rien d'étonnant à ça, ils partagent les mêmes méthodes. Le PCF d'Hénin-Beaumont ne travaillera jamais avec ce genre d'individus.
L'AR est désormais à la croisée des chemins. Le nouveau maire qui sera élu ce soir peut exiger la démission de Bouquillon et défaire le système mis en place par ce dernier. Si l'AR ne le fait pas, elle va droit dans le mur...
AR : le dispositif Bouquillon se met en place
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