Autant vous le dire - 04/02/03

Les Verts voulaient des chiffres, ils ont reçu une lettre...
Désormais, Georges Bouquillon doit se sentir un peut moins seul dans son rôle de paria de l’équipe Dalongeville. En effet, un peu moins de deux mois après que l’adjoint à la culture ait été privé de ses délégations par Gérard Dalongeville, le voici désormais rejoint par Jean-Marc Bureau (et sans doute Guy Haudrechy et Marie-Claude Duchateau que nous n’avons pu joindre hier), l’adjoint à la politique de la Ville ayant, hier, reçu la notification officielle de son retrait de délégations. Avec un bureau municipal désormais amputé de trois de ses adjoints, reste désormais à savoir si Gérard Dalongeville choisira, lors du prochain conseil municipal, le panache ou la préservation des acquis. Soit le maire prendra la décision de redistribuer simplement les délégations ôtées, soit, se sentant toujours en position de force, il peut décider de prendre le risque de dissoudre son bureau municipal pour se doter, après vote interne, d’une nouvelle équipe complètement opérationnelle, gommant ainsi définitivement MM. Bouquillon, Bureau et Haudrechy de son paysage. C’est un choix qui est celui du roi ; à lui de jouer...

ARVHB : les cinq lettres ouvrant l’ère Dalongeville II
Depuis vendredi dernier, qui ignore encore que Gérard Dalongeville a mis en branle une nouvelle machine de guerre ? Intitulée Association de rassemblement pour la Ville d’Hénin-Beaumont (ARVHB), celle-ci est décrite par le menu au sein d’un petit livre glissé sous toutes les portes héninoises.
Tournant, sans jamais en prononcer le mot, la page « Pôle républicain », le maire d’Hénin-Beaumont n’en reprend pas moins les recettes de l’ouverture, du melting-pot et de la défense du citoyen qui furent le ciment de ses brèves aventures en pays chevènementiste.
Ce n’est toutefois pas sans intérêt que l’on découvre la photo de famille immortalisant la toute première réunion de l’ARVHB, en décembre dernier. Au premier rang des sympathisants, outre l’habituelle garde rapprochée du maire, on retrouve ainsi Jean-Pierre Policante, il y a encore peu frère d’arme de Georges Bouquillon et cosignataire d’un texte fustigeant l’arbitraire mise à l’écart de ce dernier. On retrouve également en bonne place André Lambert, ex-adjoint de Pierre Darchicourt et toujours « colistier » réserviste de l’équipe socialiste aujourd’hui emmenée par Christine Coget...

L’union à petits pas
Une Christine Coget qui, voici quelques jours, a présenté, devant ses camarades de la section PS héninoise, le bilan des élus du groupe « Hénin-Beaumont simplement ». Elle qui, en mars 2001, n’était que dixième de la liste PS et en est aujourd’hui devenue la porte-parole, en a profité pour évoquer sans voiles les démissions en cascade et autres difficultés internes à la section locale depuis 22 mois. Une élue d’opposition décidée « à faire renaître le PS à Hénin-Beaumont grâce au travail acharné de Daniel (Duquenne) qui n’a cessé de vouloir démocratiser les débats et faire grossir les rangs des militants. Pour preuve, une section aujourd’hui forte de quelque 110 adhérents ». Le cheval de bataille de Mme Coget, ce sont bien évidemment la dérive autocratique majorale et sa « gestion déplorable des deniers publiques ». Est ainsi mise en avant l’explosion du poste personnel communal : « en janvier, 838 fiches de paie ont été éditées (contre 428 en mars 2001) : 710 pour le personnel et les élus, 60 CES et 68 CEC ». Une dérive contre laquelle Mme Coget et ses amis espèrent désormais avoir trouvé des camarades de lutte. Un intergroupe d’opposition avec les Verts sera bientôt officialisé alors que des contacts ont également été pris avec l’ex-MDC. Ne resterait plus, pour compléter ce front à gauche, que le PC sorte de son attitude « un pied dans chaque camp »... Ce que, à l’unisson, PS, Verts et ex-MDC attendent avec impatience. Là, c’est vrai, on y verra réellement plus clair...

Source : La Voix du Nord
Mardi 04 février 2003