Professeur d'histoire et de sciences politiques à la Boston University pendant de nombreuses années, professeur émérite, il était l'auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages.
La recherche historique internationale perd l’un de ses plus fidèles serviteurs, celui qui avait su, dans son Histoire populaire des États-Unis, dépeindre avec rigueur et attachement ceux dont l’histoire n’est jamais écrite : les Amérindiens, la minorité noire américaine, les couches les plus pauvres de la société américaine ou encore la condition féminine dans un monde marqué par le patriarcat.
Paru il y a quelques années aux Editions Agone, son livre le plus connu, Une Histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours avait donné lieu à quelques articles dans Le Monde Diplomatique qui m'avaient donné envie de le lire.
Admiré ou contesté par plusieurs générations de lecteurs, Howard Zinn était un intellectuel engagé et un pacifiste radical. Dans une période où les États Unis et une partie du monde occidental s’enfoncent dans une guerre injuste et meurtrière en Afghanistan, la voix de celui qui a jadis combattu l’engagement américain au Viet Nam nous manquera.
Il reste aujourd’hui le symbole d’une histoire alternative, d’un regard acéré sur la société américaine et ses exclus qui perdent avec lui un de leurs porte-paroles.