| AVION |
Les membres du Parti communiste français (PCF) se sont réunis jeudi dernier à salle Mouloudji pour débattre de la santé.
Dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012, ils souhaitent faire entendre des propositions qui, selon eux, rompent avec la conjoncture actuelle.
La santé « business »
Jean-Luc Gibelin, conférencier responsable du secteur santé et de la protection sociale, a dénoncé la situation critique dans lequel se trouve, selon lui, le système de santé du pays.
Pour lui, la France a progressivement glissé dans un engrenage de santé « business ». 26 % de la population déclarerait renoncer aux soins à cause du niveau de remboursement trop bas et des cotisations trop élevées.
« Les fraudeurs ne sont pas les malades, pas question d'accepter la culpabilisation ! », a-t-il ajouté, récusant le discours de l'État qu'il juge culpabilisant et moralisateur.
Il a abordé les thèmes de l'inégalité économique, géographique et professionnelle devant la santé, la mauvaise répartition des zones couvertes par les médecins et les infirmières.
Il a également évoqué la fermeture massive des maternités et des petits laboratoires d'analyse au profit des grandes chaînes. Il a proposé un maillage du territoire en faveur de la proximité et un système de santé basé sur la solidarité.
Un débat s'en est suivi avec notamment l'intervention de Dominique Watrin, nouveau sénateur Communiste, qui s'indigne de la situation : « Le Pas-de-Calais est en surmortalité. La mine, le chômage, l'état de la population se dégrade et les patients doivent faire face à un tri qui est inacceptable. »
De nombreux thèmes abordés
Handicap, perte d'autonomie, profits des laboratoires pharmaceutiques, monde du travail, devenu un lieu d'exploitation et de non sens qui se répercute sur la santé, tous ces sujets ont animé la soirée. Celle-ci s'est soldée sur la prise de parole de Jean-Marc Tellier, maire d'Avion.
Pour lui, « la santé ne doit plus être dans le domaine marchand, en lésant ce qui n'est pas rentable. Mon inquiétude : les enfants. La santé est un devoir de l'État, c'est une nécessité. Il y a urgence ».
Source : La Voix du Nord
Lundi 28 novembre 2011