J'étais mardi matin au lycée Montebello de Lille pour le congrès académique du SNES-FSU.
Le syndicat, majoritaire dans le second degré, consacrait son congrès académique au thème de l'évaluation. Après le retrait du projet de loi Chatel qui aurait confié l'évaluation des enseignants aux chefs d'établissement et plus aux inspecteurs, il faut refonder l'évaluation dans un contexte où l'évaluation par compétences issue de la loi Fillon de 2005 tend à remplacer les notes.
Toute la matinée et une partie de l'après-midi, les 80 délégués des sections d'établissement ont réfléchi à ce que devrait être une évaluation progressiste du système éducatif, qui remplacerait le pilotage managerial d'inspiration libérale qu'on connaît aujourd'hui, mais aussi une vraie évaluation des personnels, qui ne soit plus infantilisante et une évaluation des élèves qui vise à former des citoyens libres, pas à formater des travailleurs taillables et corvéables à merci.
Le texte d'orientation du syndicat, amendé par les congressistes, a été adopté à la majorité.
En fin d'après-midi, c'est le texte "action" du SNES académique qui a été étudié et amendé avant d'être voté. Un an près l'élection de François Hollande, les enseignants ne voient pas vraiment le changement promis. Alors que se prépare une nouvelle contre-réforme des retraites, le SNES académique entend mobiliser ses adhérents dans les mois qui viennent pour empêcher un nouveau recul de nos droits.
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