La force du symbole ! C'est cagoulés à la manière des trois rockeuses de Pussy Riot que les communistes d'Hénin-Beaumont leur ont manifesté leur solidarité. Lors d'une conférence de presse, ils ont notamment lu des textes de Daniil Harms, poète satiriste de l'URSS considéré comme un précurseur de l'absurde.
Le PCF a ainsi « voulu montrer que le goût de l'absurde, du surréalisme, de la provocation faisait partie intégrante de la culture russe », selon David Noël. Pour le secrétaire de section, « l'affaire des Pussy Riot est symbolique de la répression grandissante de toute forme de contestation en Russie. Elle met en lumière les dérives inquiétantes d'autorités prêtes à utiliser la justice comme arme politique pour combattre ses opposants pacifiques ». Et le PCF d'Hénin-Beaumont de rappeler que les trois jeunes femmes s'étaient contentées de « dénoncer l'utilisation politique de l'Eglise orthodoxe par le régime » et de protester « contre les élections frauduleuses en Russie ». C'est donc au nom de la liberté d'expression que la section du PCF poursuivra sa campagne de mobilisation autour de l'exigence de leur « libération immédiate ». Elle a d'ailleurs interpellé en ce sens Vladimir Poutine, le président de la Fédération de Russie.
Jacques KMIECIAK
Source : Liberté 62
Vendredi 24 août 2012