La présentation de la future loi santé ne répond pas aux attentes des professionnels et des ayants-droit à la santé : très décevante, elle ne tourne pas la page de la période Bachelot comme devrait le faire une politique réellement de gauche.
Une des rares avancées concerne la suppression de la condition de « détresse caractérisée » pour les mineures permettant d'accéder à la contraception d'urgence.
La généralisation du tiers payant déjà annoncée est rappelée, certes, mais sans plus de moyens pour l'atteindre. Pas un mot sur les centres de santé qui appliquent déjà ce tiers payant et qui devraient être renforcés et généralisés dans le cadre d'une politique de gauche.
L'obligation de création des groupements hospitaliers de territoire est maintenue, preuve de la poursuite d'une politique déjà conduite sous la droite et qui menace l'égalité et l'équilibre des territoires.
Finalement, cette loi ne tranche pas avec la loi Sarkozy-Bachelot, puisqu'elle prolonge la mise en œuvre de ses principaux contenus.
Elle ne sera présentée au parlement qu'au début 2015, quand le carcan financier du plan Valls et ses près de 25 milliards d'économie sur la santé et la protection sociale aura été traduit dans les lois de financement de la sécurité sociale.
Nous réaffirmons la nécessité urgente d'engager une vraie loi de santé publique et une profonde démocratisation de l'organisation de la santé -ce qui n'est possible qu'avec une réelle reconnaissance des professionnel-le-s et des personnel-le-s.
Loi santé : rien de neuf !
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