Le Parlement européen aura à se prononcer le 16 avril sur la proposition d'un prêt de 300 millions d'euros pour la Tunisie. Ce prêt est conditionné à l'acceptation de mesures fixées par le FMI. Une fois encore, ce seront les droits économiques et sociaux qui seront visés, dans un pays où la situation sociale est dramatique.
Le programme libéral du FMI est connu. Il s'en prend aux salaires, aux dépenses publiques comme les subventions aux produits de première nécessité. Par contre, les sociétés et investisseurs étrangers bénéficient de baisses d'impôts et d'exonérations fiscales. La Tunisie a assez souffert de ces politiques libérales à travers l'application des accords d'association. Forte d'une Constitution arrachée de haute lutte et saluée par tous les démocrates, la Tunisie a droit à la solidarité financière de l'UE.
Le Parlement européen, les députés de gauche doivent rejeter toute conditionnalité libérale à ce prêt, qui doit être utile au développement du pays et des régions. Le gouvernement français se doit de mettre ses actes en conformité avec les engagements pris par François Hollande lors de ses récents voyages. Le premier acte serait de mettre un terme à l'exigence de remboursement de la dette tunisienne et appuyer la demande d'un audit. Le Parti communiste français réaffirme son engagement auprès du peuple tunisien et des forces démocratiques de ce pays et continuera d'agir pour une Union européenne au service des peuples.
UE-Tunisie : Non aux diktats du FMI
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