Un soutien à Chantal Augé
David Noël, secrétaire de la section d’Hénin-Beaumont du PCF et membre d’Anticor, réagit au retrait de délégation de Chantal Augé :
« Ancien adjoint PCF à la culture d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et membre de la LDH et d’Anticor, je me suis fait retirer ma délégation en avril 2009 après avoir voté contre le budget du maire, Gérard Dalongeville, en m’appuyant sur le rapport de la chambre régionale des comptes. Je n’ai pas été le seul à le faire puisque l’ancienne députée européenne PS Marie-Noëlle Lienemann, à l’époque première adjointe, avait refusé de prendre part au vote et a été sanctionnée tout comme moi. […]
Suite à mon retrait de fonction d’adjoint voté par le conseil municipal, j’ai déposé un recours devant le tribunal administratif de Lille qui a été examiné en avril 2011. L’arrêté de retrait de délégation a été annulé et la ville condamnée à me verser 1000 € au titre des frais de justice. Le TA de Lille a estimé que lorsqu’un budget est déséquilibré et présente des signes manifestes d’irrégularités, il est du devoir d’un adjoint de ne pas le voter. La décision de me retirer ma délégation constituait donc un excès de pouvoir. Entre temps, il y avait eu de nouvelles élections partielles où le FN a failli l’emporter et je n’ai pas retrouvé mon poste d’adjoint.
Les circonstances du retrait de délégation de Mme Augé sont différentes, mais je voulais, comme membre d’Anticor respectueux de la liberté d’association, lui apporter tout mon soutien. A Hénin-Beaumont, les turpitudes du PS local ont précipité les électeurs dans les bras de Marine Le Pen. A Strasbourg, ce n’est pas Anticor qui risque de créer de la suspicion à l’encontre des élus, c’est au contraire la défiance des élus pour qui l’engagement contre la corruption constitue une provocation. Drôle de façon de voir les choses… C’est la décision de M. Ries qui apparaît comme irresponsable et risque de faire le lit de l’extrême droite. »
Source : Les Dernières Nouvelles d'Alsace
Samedi 24 décembre 2011