« Les riches et les propriétaires furent poussés par la cupidité à s’opposer à sa loi, et par la colère et par l’esprit de querelle à s’en prendre au législateur ».
Plutarque, Vie de Tiberius Gracchus
Un spectre hante la France, celui du Front de Gauche. A une semaine du premier tour des élections présidentielles, le programme du Front de Gauche, l’Humain d’abord, leur fait peur à tous : capitalistes, responsables de l’UMP, éditorialistes, qui, comme Christophe Barbier dans l’Express veulent en finir avec Mélenchon, pour laisser Hollande mener campagne au centre.
Terminé, le temps des caresses et des compliments de la droite qui observait avec intérêt la dynamique de Jean-Luc Mélenchon pour mieux pointer du doigt le flou du programme du PS. Désormais, les sondages créditent le candidat du Front de Gauche de 15 %. La progression de Jean-Luc Mélenchon tire toute la gauche vers le haut : le Front de Gauche, c’est la locomotive de la gauche.
Alors, la droite passe à l’offensive à coups de chiffrages par d’obscurs instituts pro-patronaux, relayés par le Figaro. De l’aile droite du PS au FN en passant par le MoDem et l’UMP, le message est le même : haro sur Mélenchon !
Car un spectre hante l’Europe, celui du communisme : au cri de « Résistance », une foule considérable s’est levée à la Bastille le 18 mars, à Lille le 27 mars, à Toulouse, place du Capitole, le 5 avril. Coalition électorale, le Front de Gauche est en train de devenir un vaste mouvement populaire et l’histoire ne s’arrêtera pas le 22 avril.
L’Humain d’abord ! Ce slogan né dans notre région et qui claque comme une évidence est ancré dans les cœurs et dans les têtes. Pour la France et pour l’Europe malades de l’austérité, la formidable campagne du Front de Gauche a ouvert la voie, a montré le chemin vers un autre avenir possible, d’autres politiques au service du peuple plutôt qu’à celui du capital. En Belgique, en Allemagne comme en Grèce, syndicalistes et militants du mouvement social tournent leur regard vers la France, la belle, la rebelle et la fraternelle.
Poussés par la cupidité, les riches et les propriétaires sont aux abois. Le 22 avril, avec le vote Mélenchon, donnons-leur la leçon qu’ils méritent !
David NOËL