Complètement vérolé, le système PS-MRC 62 est en train de s'effondrer. Daniel Percheron, Jean-Pierre Kucheida, Jacques Mellick, Jean-Marie Alexandre... les barons qui tiennent le département du Pas-de-Calais depuis trente ans voient leur pouvoir s'effriter peu à peu. A Hénin-Beaumont, des militants socialistes autour de Pierre Ferrari et d'Alain Alpern n'acceptent plus les oukazes de la fédération.
Après la chute de Mellick, après celle de Dalongeville qui passera bientôt en jugement, la CRC et la justice s'intéressent de près à d'autres systèmes : les systèmes Alexandre et Kucheida sont désormais dans le collimateur des magistrats de la Chambre Régionale des Comptes et des enquêteurs.
Poursuivi par la CRC, le fisc, la DDASS, Jean-Marie Alexandre, patron du MRC 62 et de la Vie Active et mentor de l'Alliance Républicaine après avoir été celui de Dalongeville (il avait appelé publiquement à nous virer Marie-Noëlle Lienemann et moi pour avoir voté contre le budget truqué de Dalongeville en 2009) a essayé de s'en sortir en se posant en victime de l'acharnement procédurier de l'Etat qui asphyxie les associations. Durant la campagne des régionales, avec son compère Kucheida, il a rameuté ses soutiens à Liévin, dont Georges Bouquillon et ses amis de l'Alliance "Républicaine". Un contrôle de l'URSSAF a obligé la Vie Active à payer un redressement de 900 000 €. Des rumeurs invérifiables font état de connexions avec l'affaire Dalongeville et d'emplois fictifs.
A Hénin-Beaumont, on sait que les rumeurs ont souvent un fond de verité...
Depuis la rentrée, les dossiers s'accumulent aussi sur Jean-Pierre Kucheida. Le député-maire de Liévin, patron de l'Epinorpa, voit sa gestion remise en cause par deux rapports de la CRC sur la Soginorpa et l'Epinorpa. On y découvre des méthodes de gouvernance d'autocrate, avec un Conseil d'Administration qui n'a pas été informé des placements spéculatifs opérés auprès de Dexia sur les marchés qui ont fait perdre au groupe des millions d'euros, alors que des milliers de logements attendent d'être rénovés.
Parallèlement, on a appris début octobre que la CRC s'intéressait de près au Syndicat Mixte des Transports (SMT) Artois-Gohelle présidé par Jean-Luc Wéry, le maire de Sains-en-Gohelle. D'après La Voix du Nord, les magistrats de la Chambre Régionale des Comptes étudieraient certains appels d'offre...
Ces trois affaires sont sorties sur le blog du PCF d'Hénin-Beaumont, qui a mis en ligne les articles de presse et un rapport de la CRC.
Du côté de l'Alliance Républicaine, le silence est assourdissant. Pas un article sur la venue de la CRC au SMT, encore moins sur la gestion cavalière de la Soginorpa et de l'Epinorpa. Interpellé par un internaute le 2 mars 2010 après avoir mis en ligne un article sur le meeting de soutien à Jean-Marie Alexandre auquel il venait de participer, Georges Bouquillon s'est contenté de répondre : "J'en pense que jamais nous n'aurions osé parlé de cette façon de Dalongeville le copain de Noël et Ferrari avant qu'il ne soit mis en examen. Les propos de Noël sont de la pure calomnie."
Les lecteurs apprécieront la mauvaise foi du premier adjoint, qui ne s'est jamais gêné pour qualifier les pratiques de Dalongeville de "mafieuses", ce en quoi il avait d'ailleurs parfaitement raison. Georges Bouquillon et moi ne divergions pas là-dessus, nous divergions sur la question de la nature du FN. Je pensais et je continue de penser que le FN est un parti fascisant alors que Georges Bouquillon les considérait et continue de les considérer comme des républicains. Cette divergence explique finalement nos choix stratégiques différents de 2008. Craignant une victoire du FN que Georges Bouquillon ne craignait pas, j'ai accepté à contrecoeur de participer à un front républicain avec la ferme intention de me battre, la certitude que nous irions un jour au clash et qu'en étant dans la majorité, nous pourrions trouver les preuves qui nous manquaient pour mettre au jour les pratiques mafieuses du clan des dalongevilliens.
Les faits nous ont donné raison puisque nous nous sommes opposés à l'adoption du budget de Dalongeville, que nous avons été exclus pour opposition et que nos démissions ont provoqué de nouvelles élections.
Georges Bouquillon et ses amis de l'AR, eux, ont l'éthique à géométrie variable. Contempteurs du système PS quand ils étaient dans l'opposition, ils n'avaient pas de mots assez durs contre Dalongeville, Facon, Alexandre et les autres barons. Changement complet de perspective depuis leur élection en juillet 2009. Trahissant sans vergogne leurs électeurs, ils ne trouvent plus rien à redire sur le clientélisme et l'affairisme des chefs du PS et du MRC 62. Georges Bouquillon et Caroline Troy ont rejoint le MRC d'Alexandre. D'autres veulent recréer une section PS pro-fédération contre les militants socialistes locaux qui soutiennent le combat de Pierre Ferrari et d'Alain Alpern.
Sur le blog de l'Alliance Républicaine, le silence est de mise sur les affaires qui sortent dans la région. C'est le blog du MoDem qui a sorti la lettre de Rachid Lasri, accablante pour Albert Facon et pour Lasri lui-même, qui apparaît comme un apparatchik vaniteux. C'est le blog d'Alain Alpern qui a sorti le sondage du PS que le PCF a repris sur son blog malgré les sommations de Catherine Génisson. C'est le blog du PCF qui a sorti le rapport de la CRC sur l'Epinorpa. Sur le blog de l'AR, plus un document ne sort. C'est ça aussi, avoir l'éthique à géométrie variable...
Vie active, Soginorpa, Epinorpa... le silence assourdissant de l'AR sur le système PS-MRC 62
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
C