Un décret adopté en conseil des ministres jeudi 17 mars permettra à huit formations politiques de recevoir un financement public pour mener campagne. Ces formations ont été choisies en fonction de leur représentation au parlement (elles doivent disposer d'au moins 5 députés ou sénateurs) et des résultats obtenus lors des élections européennes de juin 2004 (elles doivent avoir obtenu au moins 5 % des suffrages).
A ce titre, le camp du oui, représenté par l'UMP, l'UDF, le PS et les Verts disposera d'une véritable manne financière.
Toutes les nuances de la droite et de l'extrême-droite les plus réactionnaires (FN, RPF, MPF) pourront également participer à la campagne officielle.
Le NON de gauche ne sera représenté que par le seul PCF. La gauche républicaine (MARS, MRC), et l'extrême gauche (LO, LCR) ne pourront donc accéder à la campagne officielle, pas plus que le non socialiste et le non vert qui fédèrent pourtant des milliers de militants.
Quel mépris pour les électeurs dont un sondage du Parisien-Aujourd'hui en France en date du 18 mars annonçait qu'ils sont désormais majoritairement hostiles à la constitution européenne !
Pour le camp du oui et les médias à son service, ce décret est une bonne nouvelle qui permettra de caricaturer le NON de gauche en l'associant au non souverainiste des Pasqua et De Villiers.
Jusqu'au 29 mai, nous devrons collectivement redoubler d'efforts pour que triomphe le NON de gauche, en participant à la souscription pour le non organisée par notre parti, et en devenant chacun d'entre nous acteurs de l'indispensable travail de bouche à oreille pour faire venir nos voisins, nos amis, nos collègues de travail aux réunions-débats comme celle du 22 mars à Hénin-Beaumont.
Appel à souscription