
Nombre de chômeurs, érémistes, jeunes sans emploi, personnes âgées au minimum social, handicapés aux faibles ressources ne peuvent s’offrir un temps de repos bien mérité. Les vacances, ce n’est pas seulement bénéficier du bon air et des rayons de soleil, mais dans l’épuisante et quotidienne course au temps, cette cassure offre un répit essentiel, un moment privilégié, de détente, pour se retrouver, se ressourcer et tenter d’oublier les soucis quotidiens.
D’autant, comme le souligne une enquête d’opinion réalisée au début du mois, les Français, anxieux pour leur emploi et leur train de vie, dépriment. Ce qui ne freine en rien l’action déterminée du nouveau premier ministre.
Concrètement, tous les projets, toutes les formes anti-sociales du gouvernement précédent sont confirmés : réforme de l’assurance maladie et réduction des dépenses de santé ; réforme Fillon de l’Education nationale, même si sa mise en œuvre est retardée ; croissance zéro pour les dépenses publiques ; ouverture du capital de Gaz de France ; absence de toute relance du pouvoir d’achat salarial.
Quant aux nouvelles mesures sur l’emploi, elles ne font qu’accentuer la précarité. Le « contrat nouvelle embauche » allongera la période d’essai à deux ans et raccourcira les durées de préavis de licenciement. Pour tous ceux qui resteront au chômage, et ils ne pourront être que très nombreux avec la poursuite de cette politique, les mesures d’incitation au travail forcé sont élargies.
Pour couronner le tout, le premier ministre a bien précisé que ces mesures seraient mises en place au pas de charge, sur ordonnances durant l’été.
Tant que l’érosion économique durera, la situation ne s’améliorera pas et nombre de Français resteront exclus des vacances.
Des vacances inégalitaires