Le traité européen de Lisbonne lui a confié deux missions « sacrées » : la lutte contre l’inflation avec une pression constante sur les salaires pour limiter leur hausse. Et la seconde, assurer la stabilité du système bancaire européen, quel qu’en soit le prix, quitte à alimenter une spéculation de plus en plus effrénée.
Sous couvert d’indépendance, la BCE ne s’est révélée au final qu’un servile défenseur des marchés financiers. Il faut redéfinir le statut et les missions de la BCE.
Elle doit être réorientée au service des intérêts des populations de l’Union. Les citoyens européens, leur représentants élus doivent être acteurs de l’élaboration de la politique de la BCE. Sur ses missions, c’est désormais l’économie réelle et une croissance durable qui doivent être privilégiées.
Au lieu d’un taux uniforme, la BCE doit mettre en oeuvre des taux différenciés selon la nature du projet financé. L‘emploi et la formation, le développement des territoires doivent être encouragés via des taux de crédits avantageux. Au contraire, la spéculation financière doit être pénalisée.