Face à ce drame, que fait le gouvernement ? Rien. Si ce n’est d’alimenter l’opinion publique en polémique stérile sur l’enfermement par grand froid, par la voix de Christine Boutin ; proposition déjà démentie par le Premier ministre, François Fillon, qui ajoute cyniquement que la « non assistance à personne en danger » serait « une faute ».
Quel scandale que cette opération de détournement de l’opinion publique sur le dos de pauvres victimes laissées à l’abandon par les pouvoirs publics ! Le gouvernement cherche à fuir ses responsabilités.
N’était-ce pas Nicolas Sarkozy qui, il y a tout juste deux ans, promettait pour 2008 que « plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid » ?
Le bilan gouvernemental est accablant. L’heure des comptes a sonné. Le Parti communiste français demande la création d’une mission parlementaire. Au delà des mesures d’urgence, un plan ambitieux de construction de centres de stabilisation d’urgence à dimension humaine et de maisons relais doit être lancé au plus vite. La vie de centaines de personnes est en jeu.