Les élus communistes critiquent le fonctionnement de la vie démocratique à la communauté d'agglomération

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L'année 2011 avait plutôt bien commencé au conseil communautaire de Lens-Liévin qui s'est réuni hier soir...

Son président, Jean-Pierre Kucheida, a annoncé d'emblée deux récompenses nationales obtenues, l'une pour l'aménagement réalisé autour du carreau de fosse du 11/19, l'autre pour l'opération « Le Louvre en sang et or ».

Mais très vite, le groupe communiste et républicain a sorti ses premières cartouches. Bruno Troni, son président, s'est montré pour le moins dubitatif quant à l'exercice de la démocratie telle qu'elle se pratique à la communauté d'agglomération de Lens-Liévin. Quatre mois après l'arrivée à la tête de l'agglo du maire de Liévin, rien ne se serait arrangé. Et ce serait même plutôt le contraire d'après le maire de Billy-Montigny. Certes il y a bien des réunions « mais on a la sensation que les choses se décident en d'autres lieux », estime le président de groupe qui brandit le spectre des fusions avec les communautés voisines. Cette éventualité ne ferait, à ses yeux, que rendre encore plus opaques certaines décisions. Et il se demande si les habitants de l'agglomération adhèrent vraiment à cette vie politique intercommunale qui semble leur échapper.

Au nom du groupe majoritaire, le socialiste Patrice Delaleu répond que les décisions prises par la CALL ont « apporté la relance économique » sur un secteur en crise et que « le moindre euro a été dépensé pour cette relance ». Entre la réflexion sur l'eau, le projet de refuge ou les aides aux étudiants, le maire de Servins défend les ambitions de cette « communauté de gauche » en ajoutant l'EPCC du Louvre, le tramway et Euralens.

« Nous n'avons aucun intérêt à nous diviser », estime Jean-Pierre Kucheida qui n'aura de cesse, tout au long de ce conseil, de préciser diverses mesures prises depuis son arrivée et qui vont, toujours selon lui, dans le sens de la vie démocratique.

En la matière, il semble que les communistes réclament plus d'informations. Ils veulent savoir, par exemple, comment la CALL est passée de 15 à 30 % dans le budget de fonctionnement d'Euralens. Le PC marque encore sa différence en votant contre les modifications statutaires qui permettent à la CALL de reprendre la gestion des piscines ou de fédérer les politiques culturelles dans le cadre du Louvre-Lens. « C'est une mise en danger des pratiques culturelles dans les trente-six communes », affirme Bernard Baude. Le maire de Méricourt voudrait bien qu'on lui explique, à lui et à ses collègues, pourquoi figure la prise en compte de projets culturels « qu'ils relèvent ou non de l'intérêt communautaire. »

 Pour Jean-Pierre-Kucheida, il s'agit d'une déclaration de principe, rien de plus. Philippe Duquesnoy (PS, Harnes) a beau faire remarquer que tout ceci n'avait pas soulevé de critiques en commission, les élus PC ne sortent pas convaincus. Car ils l'affirment, le lieu pour un tel débat se trouve au sein du conseil communautaire.

PH. B.

Source : La Voix du Nord
Mercredi 05 janvier 2011

Comments

[cimares]

Parce que le mode "démocratique" de fonctionnement serait différent dans les agglomérations de l'ex bassin minier ?


Il est une culture du centralisme démocratique qui est issue du guesdisme que nos régions connaissent bien. Et qui correspond bien au "sillon culturel", mais comment s'en affranchir ?