Dans les faits, pour chaque emploi supprimé par Renault en France, il y aura 2 voire 3 emplois de détruits dans les entreprises sous traitantes.
Non, rien ne justifie un tel plan, si ce n’est la volonté de Carlos Ghosn de faire de Renault le constructeur généraliste européen le plus rentable et ce pour la satisfaction des seuls actionnaires.
En effet, rappelons qu’en 2005, les actionnaires ont touché 55,4 millions de dividendes, 716 millions en 2006, 900 millions en 2007, et pour 2008, 1039 millions d’euros sont prévus.
Chacun connaît le dicton « quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ».
Non, rien ne justifie une telle décision car les résultats au 1er semestre 2008 sont en forte augmentation sur 2007 : 1,5 milliards de résultats net soit 11,5 %.
En 5 ans, Renault a accumulé 15 millions d’euros de bénéfices...
Oui, comment peut-on annoncer de si bons résultats et dans le même temps supprimer des milliers d’emplois ?
Cela relève du cynisme patronal le plus absolu.
C’est pourquoi avec mes collègues Jean Paul Lecoq et Daniel Paul, je demande au gouvernement et à Nicolas Sarkozy, président de l’Union européenne, d’intervenir avec force auprès du groupe Renault pour que cesse cette saignée d’emplois industriels et ses conséquences sur les emplois induits. La politique industrielle de la France et de l’Europe ne doit pas se décider « à la corbeille ». La France ainsi que l’Europe, a besoin d’une véritable politique industrielle créatrice d’emplois durables sur son territoire.
Député européen